L’étude du groupe de protection sociale APICIL intitulée « La prévoyance d’aujourd’hui et de demain : perceptions et attentes des dirigeants », réalisée en collaboration avec l’Institut de sondage OpinionWay et publiée le 8 juin dernier, révèle que souscrire un contrat de prévoyance est devenu une norme en entreprise.
Seul 1 chef d’entreprise sur 10 ne propose pas de garanties prévoyance à ses salariés
Aujourd’hui près de 9 dirigeants sur 10 ont souscrit un contrat de prévoyance au profit de leurs salariés et ils sont 92 % à penser que la prévention est un enjeu prioritaire ou important.
Pour les autres (11 %), l’absence de mise en place de garanties prévoyance s’explique notamment par :
- la minimisation des risques (44 %) ;
- le prix des contrats (33 %) ;
- le régime obligatoire qu’ils estiment suffisant (26 %).
Par ailleurs, les dirigeants estiment que leurs salariés sont globalement bien couverts en matière de prévoyance. En effet, ils sont quasiment unanimes pour dire que leurs salariés sont bien protégés contre les risques d’invalidité (98 %), d’incapacité de travail (97 %), ainsi qu’en cas de perte d’autonomie/dépendance, de maladies chroniques et de décès (96 %).
La crise sanitaire a eu un impact important sur les conditions de travail et la santé des travailleurs…
Près de la moitié des dirigeants interrogés (49 %) affirment que la crise sanitaire a eu un impact important sur les conditions de travail et la santé de leurs salariés. Ce constat est particulièrement partagé par les dirigeants de moyennes et grandes entreprises (74 %) et ceux des secteurs du commerce, de l’hôtellerie, de la restauration et des transports (65 %), touchés de plein fouet par les différents épisodes de confinement et restrictions sanitaires.
Un peu plus d’un dirigeant sur deux (51 %) relève une augmentation de l’absentéisme pendant cette période. Certains évoquent aussi des difficultés de recrutement (39 %), une hausse du nombre de salariés démissionnaires (17 %) et un désengagement ainsi qu’une perte de sens des collaborateurs (22 %). Evoqué par 1 répondant sur 4, le développement des risques psychosociaux figure également au rang des principales conséquences de la crise sanitaire. Ils sont d'ailleurs presqu’aussi nombreux (22 %) à envisager d’initier une démarche sur ce sujet en 2022.
Les dirigeants interrogés dans le cadre de cette étude estiment que cette période est propice à la mise en œuvre d’actions de prévention au sein des entreprises, notamment pour lutter contre les risques psychosociaux (62 %) et l’absentéisme (53 %). Pour plus de la moitié d’entre eux (58 %), cette période est également favorable au développement de démarches QVT (qualité de vie au travail), lesquelles concilient amélioration des conditions de travail pour les salariés et gain de performance pour l’entreprise.
… et a fait émerger de nouveaux besoins de couverture
Conséquence directe de la crise sanitaire, les sondages révèlent le souhait des dirigeants de renforcer, voire d’ajouter certaines garanties dans les contrats prévoyance. Parmi elles figurent :
- le burn-out et la dépression (40 %) ;
- l’absentéisme (19 %) : remplacement d’un salarié absent ou en arrêt de travail ;
- la perte d’autonomie d’un salarié, la dépendance (15 %).
Finalement, si les dirigeants proposent très majoritairement une couverture prévoyance à leurs salariés et qu’ils estiment cette couverture globalement satisfaisante à l’égard de nombreux risques, la crise sanitaire a mis en évidence de nouveaux besoins de couverture. Pour se faire accompagner, les dirigeants pourront notamment compter sur les assureurs, mutuelles et instituts de prévoyance. Ces derniers bénéficiant de la plus grande légitimité (70 %) selon les sondages réalisés, loin devant les experts comptables (38 %) et les courtiers (18 %).